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Ecole de commerce, communication, immobilier Nice 06

L’idée du salaire universel est-elle si utopique que cela ?

De plus en plus régulièrement on entend parler du concept d’un salaire universel, l’idée fait son petit bonhomme de chemin et dans de nombreux pays il s’agit d’un sujet étudié très sérieusement. Alors, utopie ou réel progrès social…

Et si le salaire universel était la meilleure façon d’accompagner la révolution digitale ?

Lorsque l’on évoque l’idée d’un salaire universel, celle-ci est immédiatement critiquée et jetée aux oubliettes, pourtant certains pays qui n’ont pas balayé ce concept d’un revers de main bénéficient déjà ou tentent de mettre en place ce type de rémunération universelle. Première idée reçue, il ne s’agit donc pas d’une utopie irréaliste, mais bien d’une idée réelle. Les Pays-Bas, l’Alaska, le Brésil, l’Inde ou la Finlande font déjà figure de modèles dans les discussions et des mesures commencent à être prises pour la mise en place du salaire universel.

Le salaire universel seraitun revenu accessible à tous sans aucune condition. La majorité des personnes qui critiquent ce concept, mettent souvent en avant le coût financier d’une telle mesure, si elle venait à être mise en place et dénoncent le fait que l’on créerait ainsi une société d’assistanat. En y regardant de plus près, cela serait probablement l’inverse qui se passerait…

Assez paradoxalement, l’objectif de la mise en place d’un salaire universel serait l’indépendance économique de chaque individu en permettant à l’état de supprimer toutes les aides sociales et tous les organismes liés à ces dernières. A titre d’exemple, le budget des dépenses de protection sociale de la France représente environ 32% du PIB, soit tout de même, près de 670 milliards d’euros !

Le Conseil national du numérique s’interroge…

Le Conseil national du numérique, dans son rapport sur les mutations du monde du travail à l’heure du numérique s’intéresse de plus en plus à la question de ce salaire universel. Pour cette autorité, la structure sociale et économique du monde est sur le point de vivre une transition très importante, probablement la plus importante de l’histoire de l’humanité. Comme pour la révolution industrielle ou plus récemment la révolution tertiaire, le monde et l’économie sont sur le point de changer radicalement.

Internet des objets, big data, intelligence artificielle et robotique pourrait faire disparaître des centaines de millions d’emplois et battre à nouveau toutes les cartes du jeu. Certains avancent la disparition d’un emploi sur deux d’ici 2030, le concept d’un salaire universel prend donc tout son sens, pour ne pas engendrer une catastrophe sociale et économique.

Une telle mesure aurait également un objectif très simple, mettre tout le monde sur un pied d’égalité. En effet, le salaire universel ferait disparaître les notions d’assistanat ou de ghettoïsation des aides. Toute la population serait au même niveau et chacun pourrait ainsi se motiver à gagner ce dont il aurait besoin, sans dépendre d’un organisme social et de critères spécifiques.

A ceux qui dénoncent l’arrivée d’une société d’oisiveté, les défenseurs du salaire universel rétorquent au contraire que cela serait un réel moteur d’innovation et de responsabilité pour tout un chacun, en motivant ceux qui désirent entreprendre, à le faire vraiment.

L’ubérisation du travail pourrait accélérer le passage au salaire universel

L’ubérisation du travail n’est pas étrangère à ce débat sur le salaire universel, car comme la délocalisation à une époque, l’ubérisation progressive du travail est inéluctable et conduira les salaires traditionnels à s’effondrer dans certains secteurs. Certains avancent que les emplois jusqu’alors sous-payés ne trouveraient plus forcément preneurs et devraient par conséquent être revalorisés afin d’intéresser à nouveau les salariés. Ce salaire pourrait donc amener un cercle vertueux. Le meilleur exemple dans ce domaine est celui de l’édition numérique, de nombreux auteurs indépendants en quête bien souvent d’un salaire d’appoint (étudiants, retraités, étrangers, etc.) ont fait s’écrouler la valeur du travail d’un rédacteur, en l’amenant tellement bas qu’il n’est pas rare de voir des personnes travailler à moins du smic à plein temps. Un salaire universel redonnerait ses lettres de noblesse à ce type d’emploi par exemple.

En conclusion, le salariat traditionnel et les systèmes d’impôts sont peut-être en train de vivre leurs dernières heures, car le monde change très vite ces dernières années.

Source : Le Nouvel Economiste

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