Comment devenir banquier privé après le mastère finance ? Florian Faustini

Peux-tu revenir sur ton parcours avant le Mastère Finance & Gestion de patrimoine à l’ISCAE Nice ? Pourquoi avoir choisi cette école

Le choix de l’ISCAE s’est imposé naturellement pour moi, car il s’agissait de l’une des rares écoles à reconnaître la valeur de mon parcours atypique. À l’époque, j’étais en reprise d’études après avoir accumulé plus de cinq années d’expérience professionnelle, notamment dans le secteur de l’hôtellerie/restauration, sans avoir de formation préalable dans le domaine bancaire. L’ISCAE a su me faire confiance et je pense pouvoir dire maintenant qu’ils ont bien fait.

Florian Faustini, ancien élève en Banque à l'ISCAE

Y a-t-il un moment précis où tu as su que tu voulais travailler dans la banque privée ?

Le secteur bancaire m’a toujours attiré, notamment parce que deux membres de ma famille travaillent dans ce domaine, mais également pour son côté complexe. J’ai eu la chance d’intégrer en alternance dès ma première année l’UBP. Cette expérience en alternance n’a fait que renforcer mon envie de poursuivre ma carrière dans cette voie et de m’y épanouir pleinement.

Peux-tu nous parler de ton parcours après ton Mastère Finance et Gestion de Patrimoine à l’ISCAE Nice ?

Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai poursuivi ma carrière au sein de l’UBP en tant qu’assistant conseiller en investissement, un poste que j’ai occupé pendant environ un an. Cette expérience m’a permis d’acquérir une solide compréhension des besoins des clients et des stratégies d’investissement.

Animé par le désir d’explorer davantage le secteur de la gestion de patrimoine et également d’être plus en contact direct avec la clientèle, j’ai saisi une opportunité interne en acceptant un CDD en tant qu’assistant d’un banquier gérant un actif sous gestion de plus d’un milliard. Mon évolution a été rapide, et lors du renouvellement de mon CDD, un CDI m’a été proposé en plein cœur du second confinement.

En 2022, une opportunité exceptionnelle m’a permis de franchir une nouvelle étape en devenant Gestionnaire de Portefeuille Junior. Aujourd’hui, moins de trois ans plus tard, je gère un portefeuille de clients internationaux de plus de 300 millions d’euros et j’en suis plus qu’épanoui.

Peux-tu expliquer en quoi consiste exactement le métier de banquier privé à Monaco ?

Le métier de banquier privé à Monaco consiste à accompagner une clientèle aisée et internationale dans la gestion et l’optimisation de leur patrimoine. Cela implique de proposer des services personnalisés, tels que la gestion d’actifs financiers, la planification patrimoniale, le financement de projets ou encore des conseils en matière de fiscalité internationale. Le banquier privé établit une relation privilégiée avec ses clients, en leur offrant un service d’excellence fondé sur la discrétion, la réactivité et une expertise approfondie. Dans un marché aussi spécifique que celui de Monaco, il est essentiel de maîtriser à la fois les réglementations locales et internationales, tout en répondant aux attentes d’une clientèle cosmopolite et exigeante. Par ailleurs, une connaissance approfondie des enjeux liés à la lutte contre le blanchiment d’argent (LAB) et à la conformité en général est devenue un prérequis incontournable pour exercer cette profession.

Quelles différences remarques-tu entre la banque privée et d’autres métiers de la finance ?

La banque privée se distingue par une relation client très personnalisée et une vision à long terme, centrée sur la gestion, la préservation et la transmission du patrimoine. Contrairement à des métiers plus transactionnels, comme le trading ou la banque d’investissement, elle englobe une large gamme de services, allant de la gestion d’actifs à la planification successorale. Ce métier allie expertise technique, accompagnement humain et une grande responsabilité envers les clients.

Quelles compétences acquises pendant le Mastère t’ont été les plus utiles pour ta carrière ?

Je ne pense pas à une compétence spécifique, mais plutôt à l’ensemble de cette formation en alternance qui m’a permis d’être rapidement opérationnel après mes études. C’est, selon moi, l’une des grandes forces de ce Mastère. La différence de perspective entre ceux issus d’un cursus classique et mon parcours se remarque rapidement dans notre manière d’aborder et de gérer les situations quotidiennes. En effet, la pédagogie seule ne suffit pas sans une véritable expérience sur le terrain.

Y a-t-il des cours, projets ou intervenants qui t’ont particulièrement marqué dans cette optique ?

Tous ! Blague à part, j’ai toujours eu un fort penchant pour l’économie et la finance, des domaines dans lesquels je me suis toujours senti à l’aise. Je me souviens encore de mes débats passionnés avec M. Argentieri, qui auraient facilement pu durer des heures.

Quel a été ton plus grand défi au début de ta carrière et comment l’as-tu surmonté ?

Je n’ai pas vraiment rencontré de grands défis, ce qui est peut-être une chance pour moi. En effet, le fait de poursuivre ma carrière dans la même entreprise où j’ai réalisé mes trois années d’alternance m’a permis d’être déjà bien intégré au sein des équipes.

Comment t’adaptes-tu aux exigences de ta clientèle ?

Le terme « s’adapter » peut sembler un peu exagéré. Nous nous efforçons avant tout de dépasser le simple rôle de « banquier » auprès de nos clients. En tant que gestionnaire de patrimoine, notre mission englobe un éventail de responsabilités bien plus large. Certains clients ont des besoins très limités, tandis que d’autres, ayant parfois connu de mauvaises expériences par le passé, requièrent une attention particulière et un accompagnement renforcé pour la gestion globale de leur patrimoine. Comme mentionné précédemment, le rôle de banquier a considérablement évolué. Il ne se limite plus à la simple gestion de portefeuilles. Nous intervenons également pour conseiller nos clients sur des projets, tels qu’un achat immobilier, la transmission de leur patrimoine à leurs enfants afin de les protéger ou encore l’optimisation de leur structure patrimoniale, entre autres.

Comment gères-tu la pression liée à un environnement aussi compétitif et exigeant ?

Je suis une personne plutôt cartésienne. Je ne dirais pas que je suis totalement insensible à la pression, mais j’essaie de la transformer en un moteur pour atteindre le meilleur de mes performances. Dans ce métier, il est presque impossible d’échapper à la pression. C’est un environnement compétitif où les erreurs ne sont pas permises, mais c’est justement ce qui rend ce métier à la fois stimulant, passionnant et plein de surprises. Chaque jour est une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau, de rencontrer des personnes différentes, chacune avec une histoire unique et souvent fascinante. Sinon, je dois dire que le sport est mon outil de décompression ultime.

Quelles sont tes ambitions professionnelles pour les années à venir ?

Mes ambitions sont simples, mais sincères : continuer à évoluer et à m’épanouir au sein de l’Union Bancaire Privée (UBP) aussi longtemps que possible. Mon objectif principal est de renforcer la relation de confiance que j’ai construite avec mes clients, en maintenant cette proximité et cette attention qui font la différence. Je souhaite non seulement les accompagner dans leurs projets financiers, mais aussi être un véritable partenaire à leurs côtés, en anticipant leurs besoins et en leur offrant des solutions sur mesure. Pour moi, l’avenir professionnel se construit sur des relations humaines solides et durables et c’est dans cette direction que je veux continuer à avancer.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants en Mastère 2 qui veulent devenir banquiers privés ?

Tout d’abord, je leur conseillerais de bien maîtriser les fondamentaux de la finance et de la gestion de patrimoine. C’est une base indispensable pour comprendre les besoins des clients et leur proposer des solutions adaptées. Ensuite, je leur dirais de ne pas sous-estimer l’importance des compétences relationnelles. Être banquier privé, c’est avant tout savoir écouter, instaurer une relation de confiance et accompagner ses clients sur le long terme. Je leur recommanderais également de s’intéresser de près à l’actualité économique et financière. Les clients attendent des conseils éclairés et une vision claire des opportunités et des risques. Par ailleurs, développer un réseau est essentiel. Enfin, je leur dirais de rester patients et persévérants. Ce métier demande du temps pour se construire une clientèle et gagner leur confiance.

Les 5 qualités indispensables pour devenir banquier privé selon Florian

  • 1. Empathie : savoir être à l’écoute
  • 2. Discrétion : un des aspects les plus importants dans ce métier
  • 3. Rigueur : comme mentionné plus haut, ce métier n’excuse pas les erreurs
  • 4. Culture financière et générale : cette qualité doit permettre de se différencier
  • 5. Crédibilité : inspirer confiance

Si je devais ajouter une qualité essentielle, ce serait de rester soi-même. Notre métier consiste à accompagner des êtres humains, pas des numéros. Les clients de la banque privée recherchent avant tout un contact humain, basé sur l’écoute, la confiance et l’authenticité.

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JPO 12 avril 2025

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